Jeannine Henry

 

Ma première impression lorsque je pense à Jean Marc, c’est la gentillesse.


Il est arrivé au village avec son rire et son imagination. Dans sa maison de guingois aux pièces secrètes, à la tuyauterie moqueuse, il fabriquait. Tous les enfants du village l’entouraient et, de ses mains, sortaient des épées en bois. Je revois les enfants, ils n’étaient pas nombreux alors, courir dans la rue du Jeu de Ballon levant vers le ciel ces armes de fortune et criant de bonheur, eux aussi en route vers le rêve.


Il est arrivé au village avec  sa vie et son enthousiasme. De sa maison ouverte aux quatre vents, à pic sur les gorges, il partageait. Tous les habitants écoutaient son orgue de barbarie dont il jouait sur la place de la Mairie. Je le revois avec notre vieux maire, ancien menuisier, parler de bois et, toujours avec notre vieux maire se lancer dans le comité des fêtes.


Là où il habitait, il rencontrait les gens, jeunes et vieux. Jamais d’idéologie, toujours la vie.


Voilà pourquoi nous l’aimions, ici, à Châteaudouble.

 

mardi 5 février 2008

 
 

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